Monsieur le président, prenez cela comme une sorte de rappel au règlement sur le déroulement de nos travaux, mais je tiens à dire qu'il y a d'autres façons d'argumenter que de faire la liste de phrases prononcées dans des meetings électoraux. Ce n'est pas la meilleure façon de tourner la page d'une campagne.
De plus, ce que notre collègue d'En Marche vient de dire tranche singulièrement avec les propos de notre rapporteure au début de l'examen du projet de loi. Elle affirmait alors sa volonté et celle de la majorité de rester ouverts à l'ensemble des amendements proposés par tous les groupes de notre commission. Nous sommes loin de l'affirmation selon laquelle un texte ne serait bon que s'il s'en tient une série d'engagements pris en meeting !
Nous avons tous été minoritaires un jour quelque part, et nous avons tous eu à regretter l'attitude parfois sectaire ou fermée de directions ou de majorités. Cela ne peut qu'engager à l'ouverture.
Delphine Batho et moi-même avions dit notre surprise devant la façon dont la rapporteure avait présenté son avis favorable à l'article 1er sur lequel pèse un risque constitutionnel. Nous considérions à juste titre que cela permettait de prendre date.
J'ai entendu que le texte ne serait bon que s'il se limitait à des engagements pris durant la campagne électorale, mais, sur le régime des incompatibilités, sur le cumul entre le mandat parlementaire et d'autres activités, le projet de loi n'est pas à la hauteur des engagements pris. Le moment venu, vos propres arguments vous persuaderont donc sans doute d'adopter les amendements présentés sur ces sujets par notre groupe.