Ils visent à renforcer l'attractivité médicale dans les collectivités régies par les dispositions de l'article 73 de la Constitution, car on y observe une densité médicale très inférieure à la moyenne nationale. Deux territoires sont particulièrement affectés : la Guyane et Mayotte. Alors que l'Hexagone compte environ 437 médecins généralistes ou spécialistes pour 100 000 habitants, la Guyane n'en compte que 256 et Mayotte, 78. J'ai entendu M. Vigier dire que le chiffre était de 76 pour 100 000 habitants dans son département. La différence, c'est que Mayotte est une île et que l'on ne peut pas aller à côté si l'on n'a pas les moyens de prendre l'avion. En parallèle d'un service public saturé, l'exercice libéral est quasiment inexistant et l'offre de soins plus que lacunaire. Par exemple, l'île ne compte qu'un seul et unique gynécologue de ville. La crise sanitaire a mis en lumière le retard considérable de notre système de santé, déjà très fragile.
Ma proposition d'intégrer les activités médicales dans les zones franches d'activité nouvelle génération ayant été rejetée, avec l'argument d'une rupture d'égalité fiscale, il convient de trouver un nouveau mécanisme d'attractivité financière. Il est urgent de prendre en considération les contraintes particulières des collectivités régies par les dispositions de l'article 73 de la Constitution, suivant la logique de différenciation que le Président de la République a revendiquée pour les territoires français.
Les amendements visent à inciter les médecins nouvellement diplômés à s'installer dans ces territoires grâce à une exonération de cotisations sociales sur les revenus issus de leur activité pour toute installation dans les cinq années suivant l'obtention de leur diplôme.