Si nous tolérions certains dysfonctionnements de notre système de santé, qui le conduisent parfois à produire des actes inutiles, voire deux fois le même acte, vous nous le reprocheriez aussi, et vous auriez encore raison.
L'évolution tendancielle des dépenses s'apprécie année après année. La commission des comptes de la sécurité sociale a d'ailleurs affiné sa méthode cette année. Nous verrons ce qu'il en sera lorsque la crise ne sera plus qu'un mauvais souvenir car elle pollue encore les chiffres de cette année, et lorsque les réformes structurelles que nous avons engagées au travers de la loi santé de 2019, du Ségur de la santé et des diverses lois de financement de la législature auront porté leurs fruits en termes d'efficacité et d'organisation du système de soins.
De manière plus générale, garantir que les comptes de la sécurité sociale s'éloignent le moins possible de l'équilibre, c'est garantir sa soutenabilité et le consentement des assurés, génération après génération, à maintenir un principe de solidarité dont ils pourront bénéficier. Pour ces raisons, l'avis est défavorable.