Vous avez raison, monsieur le ministre : la télémédecine peut apporter un confort et une qualité de suivi indéniables à un certain nombre de patients. Il faut donc en permettre l'accès dans de bonnes conditions et prévoir une vraie rémunération des professionnels de santé qui pratiquent ces actes.
Je reste tout de même convaincu, en voyant la façon dont se développe le secteur des dispositifs médicaux – on vous vend un outil, puis le service qui va avec, puis l'abonnement… –, de la nécessité d'une approche publique. C'est une question qui va nous poursuivre car les possibilités vont sans doute se multiplier et s'accompagner de la mise sur le marché de nouveaux outils. Nous devons donc aussi étudier la façon dont des outils publics, y compris numériques, peuvent nous permettre d'organiser correctement le suivi des patients – par exemple, en passant par l'hôpital plutôt qu'en ayant systématiquement recours à des solutions externalisées. Certaines questions mériteraient ainsi une analyse plus approfondie ; elles n'enlèvent rien à ce sur quoi nous sommes d'accord, mais il est certain qu'elles reviendront dans le débat.