Or, alors qu'actuellement, un urgentiste est payé largement plus que cette somme, vous considérez qu'il ne gagne pas assez. Je vous mets donc face à vos contradictions. Vous me pardonnerez ce petit plaisir, même si je sais que cela vous énerve !
Dans le cadre du Ségur de la santé, des augmentations de salaire ont été décidées pour les métiers du soin – infirmiers, aides-soignants ou encore médecins. Nous avons travaillé sur la question de l'attractivité en faisant en sorte que le travail garde tout son sens. Les solutions proposées depuis la crise du covid-19 sont multiples : nous avons modifié les modalités de gouvernance, relancé la création de services au sein des établissements organisés en grands pôles et mis en avant l'engagement collectif.
Vous le savez, nous avons mis sur la table plus de 10 milliards d'euros pour les augmentations de salaire et lancé un plan d'investissement, à hauteur de 19 milliards, destiné à la reconstruction des hôpitaux, notamment la rénovation des services d'urgences, ce qui permettra d'offrir un outil de travail beaucoup plus opérationnel et agréable pour les urgentistes.
Nous avons pris des mesures correspondant à des solutions de long terme : construction d'hôpitaux, modernisation des établissements existants, revalorisation des métiers, y compris sur le plan de la rémunération, et surtout suppression du numerus clausus.
Monsieur Vallaud, vous avez demandé s'il ne fallait pas former davantage de soignants. Sachez que les instituts de formation comptent 6 000 places supplémentaires d'infirmiers et 6 600 d'aides-soignants par rapport à l'année dernière.