Vous le savez, cette réforme, qui entre en vigueur le 1er janvier, prévoit des variations de forfaits considérables. Pour un enfant de 0 à 15 ans, la prise en charge s'élève à 27,90 euros alors que pour une personne de 75 ans, elle est de 50,02 euros, soit un écart de 80 %.
Vous conviendrez – d'autant plus que le rapporteur général connaît bien le métier – que les actes pédiatriques sur les plus petits nécessitent du temps et du personnel et présentent souvent une plus grande complexité que les actes pratiqués sur les adultes. Je peux d'ailleurs en témoigner pour avoir travaillé pendant quatre ans au service des urgences pédiatriques de l'hôpital Necker-Enfants malades. Je ne comprends donc pas qu'il existe un écart de 80 % pour le forfait de base.
De même, en biologie et en radiologie, le montant de la prise en charge des enfants et celle des adultes varie fortement. J'entends bien qu'avec l'âge les pathologies sont plus nombreuses. Cet écart me semble cependant terrible pour la pédiatrie – je confirme que les chiffres que j'ai indiqués sont exacts. Je vous demande de vous pencher sur cette question et de la prendre en considération.
Vous l'avez dit vous-même, ce secteur est confronté à un turnover considérable, à un niveau d'absentéisme qui atteint parfois 25 % et à des difficultés majeures de recrutement – car, à la suite des revalorisations prévues par le Ségur de la santé, de nombreuses personnes sont parties vers le secteur privé. Il est donc important de faire passer un signal fort car le maillage pédiatrique est essentiel dans ce pays. L'écart que j'ai évoqué ne se justifie pas et fragilisera les services. Vous êtes attendus sur ce sujet par les pédiatres.