…largement exercés par des femmes parce que, pendant longtemps, les tâches accomplies ont relevé du travail gratuit.
Aujourd'hui, il faut que le travail paie et qu'il paie bien. Pendant le premier confinement, on applaudissait à vingt heures tous ceux que notre modèle économique avait laissés dans l'ombre pendant des années. Il faut que nous en tirions des conclusions. C'est la revanche de l'utilité sociale ; c'est la revanche des derniers de cordée. Le sentiment qu'on peut avoir, c'est que s'il y a là un progrès, il n'est ni achevé, ni accompli.
De la même manière, il y a une petite ambiguïté sur le financement du dispositif ; on se demande si cela ne fera pas naître une charge pour les départements.
Lorsque, sous la présidence d'Arnaud Montebourg, je dirigeais les services du conseil départemental de Saône-et-Loire, j'ai mené un bras de fer avec le Gouvernement – à l'époque, c'était sous la présidence de Nicolas Sarkozy – parce que la compensation par l'État des dépenses liées à l'APA était insatisfaisante. Elle avait conduit un certain nombre de départements à aller jusqu'à revoir les plans d'aide de l'APA pour faire des économies.
Votre proposition, c'est bien, mais ce n'est pas assez ; il faut aller au-delà. Nous regrettons évidemment que les promesses faites par le Gouvernement ne soient pas respectées, et que nous nous retrouvions à la fin du quinquennat comme s'il en était à ses débuts. D'ailleurs certaines des promesses que vous faites aujourd'hui dressent souvent à elles seules un bilan sévère du quinquennat.