Comme l'a observé Mme la ministre déléguée, nous soutenons cette proposition depuis une dizaine d'années ; elle a été repoussée lors de chaque PLFSS, au motif que le pharmacien ne pouvait être un prescripteur. Or les substituts nicotiniques ne présentent aucun risque de dérive ou de mésusage. Il semblait donc intéressant de permettre aux pharmaciens de les délivrer, afin d'éviter aux fumeurs de devoir obtenir un rendez-vous préalable chez un médecin et une ordonnance, pour se rendre ensuite chez leur pharmacien – parcours décourageant, durant lequel ils risquent de perdre leur volonté de sevrage tabagique.
Il est heureux qu'après huit à dix ans d'argumentation, l'intérêt d'un tel dispositif soit enfin perçu. Je remercie le Gouvernement de l'introduire par le biais d'une expérimentation dans trois régions, dont je n'ai aucun doute qu'elle sera positive et qu'elle conduira à généraliser le système. L'usage des substituts nicotiniques y gagnera en efficacité – or on sait combien le sevrage tabagique est important dans la lutte contre le tabac.
Voilà près de dix ans que nous défendons ce dossier : c'est la preuve que la ténacité dans l'hémicycle paie ! Chers collègues, continuez à présenter vos amendements année après année, à chaque PLFSS : vos efforts ne sont pas voués à l'échec !