Nous avons besoin d'orthoptistes et d'ophtalmologistes. Ces professionnels de santé suivent des formations très différentes, de trois ans pour les premiers et de douze ans pour les seconds – ce n'est donc pas le même registre. Ils ne pratiquent pas exactement le même art, même s'ils traitent tous de problèmes oculaires.
La mesure que vous proposez risque d'entraîner le développement d'une médecine à deux vitesses, qui ne résoudra en rien les inégalités territoriales. D'autres propositions vous ont été soumises pour résorber au mieux les difficultés existantes. L'atténuation que vous avez proposée, monsieur le rapporteur général, et qui a été adoptée en commission, ne résoudra pas la question ; il aurait peut-être même été préférable d'emprunter le chemin inverse.
Nous sommes donc très réservés quant à la disposition introduite par l'article 40, d'autant qu'elle ne semble pas avoir fait l'objet des concertations suffisantes et nécessaires – en tout cas, elle ne recueille pas un consensus. Nous craignons qu'elle ne réduise la possibilité pour nos concitoyens d'accéder aux ophtalmologistes.