Intervention de Thibault Bazin

Séance en hémicycle du vendredi 22 octobre 2021 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 — Après l'article 41

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Les divergences sur le sujet traversent les groupes politiques : il importe de le souligner parce que nous sommes tous confrontés dans nos circonscriptions à la difficulté d'accéder à un médecin. Il y a également des angoisses dans des bourgs-centres, parfois reconnus « petites villes de demain », car soit il n'y a plus de médecin, soit on ignore si ceux qui restent seront remplacés une fois partis à la retraite. Que faut-il faire ? Nous nous posons cette question avec inquiétude.

La mesure proposée par les amendements a trait au conventionnement : les consultations des médecins qui s'installeraient dans des territoires ne souffrant pas de carences ne seront pratiquement pas remboursées par l'assurance maladie – moins de 1 euro pour une visite chez un généraliste et un peu plus de 1 euro pour une consultation chez un spécialiste. C'est une option, qui pourrait pénaliser les patients, comme l'a dit M. le rapporteur général, dans les cas où les médecins ne se préoccupent pas du remboursement de l'assurance maladie parce qu'ils jouissent, par exemple, d'un monopole dans un secteur.

À mon avis, la vraie question est la suivante : y a-t-il des jeunes qui veulent s'installer ou non ? Un fait doit nous alarmer : moins de 10 % des jeunes sortis de médecine – même là où le numerus clausus est passé de 200 à 300 comme dans l'université qui couvre les territoires où Stéphane Viry et moi sommes élus. La question principale n'est pas celle du conventionnement mais celle de l'installation. Le choix majoritaire actuel est de ne pas s'installer.

Il faut travailler sur les coopérations entre les uns et les autres…

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