Je voudrais quand même rappeler les conclusions des travaux que nous avons menés avec Stéphane Viry, conclusions qui ont été quelque peu déformées par d'autres communications. À la suite des auditions et des visites que nous avons conduites dans cette mission flash, nous avons dit que les salles de consommation à moindre risque sont un outil à la fois utile et pertinent dans une politique de santé publique, en particulier sur la question de la réduction des risques, à deux conditions : qu'elles s'inscrivent dans une prise en charge médico-sociale plus globale et qu'un travail de coconcertation soit effectué avec les élus locaux.
Mes chers collègues, nous examinons ici un texte budgétaire, qui vise à allouer des moyens à des politiques de santé publique. Notre rôle de parlementaires n'est pas de faire de la politique et de répondre à des enjeux locaux, il est de construire et de prévoir des outils efficaces. Les conclusions de l'étude de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) sur ce sujet vont dans ce sens. Je me permets d'insister sur cet aspect-là et sur la place qui est la nôtre aujourd'hui concernant cet outil de santé publique de réduction des risques et plus largement, d'accompagnement des toxicomanes et des usagers de drogues.