Il y a deux semaines, le directeur de l'administration pénitentiaire, que j'auditionnais dans le cadre de mon travail de rapporteur spécial, m'a fourni des informations qui vont peut-être vous surprendre : en matière de peines de probation, du type travaux d'intérêt général, contrôle judiciaire ou stage de citoyenneté, la France est au deuxième rang européen, derrière l'Angleterre. Cela ne suffit donc pas à limiter la surpopulation carcérale et c'est bien le plan de construction de 15 000 places de prison qui doit être la priorité.
Le projet de loi de finances pour 2022 consacre 8,3 millions d'euros de crédit au placement à l'extérieur. Vous proposez, monsieur Bernalicis, que ces crédits soient portés à 33 millions, soit un quintuplement : c'est très ambitieux ! Certes, il faut être particulièrement ambitieux sur ce sujet, mais de là à quintupler ces crédits !
D'où l'avis défavorable de la commission, mais je ne conteste pas qu'il y a là un vrai problème et que la question du placement à l'extérieur ne doit pas être passée sous silence.