Je suis favorable à la suppression du parquet national financier, car il a été détourné de sa mission première : il est devenu un tribunal spécialisé non pas dans les affaires complexes, mais de plus en plus dans les affaires politiques. Son zèle excessif a distillé le poison du soupçon quant à son impartialité : pour rappel, cette juridiction a modifié le cours de l'élection présidentielle de 2017 et a menacé le secret professionnel des avocats, sans compter les déclarations de son ancienne directrice, qui affirme avoir subi des pressions de sa hiérarchie. Le parquet national financier est ainsi devenu une réponse politique, plutôt que judiciaire. S'il remplissait sa mission initiale, peut-être pourrions-nous discuter de son effectif, comme le suggère votre amendement. Mais le parquet national financier a failli ; aussi la commission a-t-elle émis un avis défavorable.