Par cet amendement, je propose de créer une réserve de la protection judiciaire de la jeunesse afin que la direction de celle-ci dispose de la possibilité de faire appel à des retraités de la fonction publique et à des volontaires issus de la société civile, autrement dit à un vivier diversifié, expérimenté et susceptible de répondre à des besoins non couverts en interne, composé de citoyens désireux de s'engager auprès d'une population spécifique, les mineurs en conflit avec la loi.
La mesure que je vous propose d'adopter offre une souplesse à la direction de la protection judiciaire de la jeunesse, qui bénéficierait ainsi d'un apport nouveau de personnel. Cela favoriserait bien sûr l'insertion sociale des mineurs délinquants confiés à la PJJ, qui constitue une de mes priorités – vous connaissez mon engagement en la matière.
En juillet dernier, j'ai signé avec la ministre des armées, Mme Florence Parly, un protocole destiné à favoriser l'insertion sociale des mineurs délinquants en les accompagnant dans la construction d'un projet professionnel.
J'en profite pour ouvrir une brève parenthèse car j'ai entendu dire que cette initiative serait le signe de la droitisation du garde des sceaux. Il se trouve que l'armée est, à très juste titre, une institution que nos compatriotes adorent. Elle fait aussi rêver des gamins.
Naturellement, il ne s'agit pas de régler le problème de la délinquance des mineurs en mettant des jeunes dans un bus pour les emmener dans une caserne : le projet est un peu plus subtil, intelligent et nuancé que cela ! Il s'agit de permettre à des gamins attirés par la chose militaire d'être au contact d'anciens militaires, susceptibles de donner une orientation nouvelle à leur vie.