Je rejoins les observations formulées par le rapporteur spécial : la réserve figurait déjà dans le PAP, comme je l'avais moi-même souligné en commission. En réalité, chacun comprend que vous ne pouvez pas faire ainsi intervenir l'armée au sein du ministère de la justice. Pire encore : depuis 2012, des partenariats sont déjà passés entre les ministères des armées et de la justice, en lien avec les centres EPIDE, anciennement établissements publics d'insertion de la défense, renommés établissements pour l'insertion dans l'emploi. Il est vrai qu'ils reposent sur le volontariat des jeunes suivis par la PJJ.
Or, avec votre projet, vous ne voulez pas favoriser des partenariats susceptibles d'obéir à des structures, des pédagogies et des objectifs différents, mais incorporer des militaires réservistes – et même pas des agents du ministère des armées – dans les structures de la PJJ, pour donner aux jeunes le goût de je ne sais quoi, au prétexte que certains d'entre eux rêveraient de rejoindre l'armée !