Vous posez une question très importante, d'ordre qualitatif. C'est vrai, je l'ai dit à plusieurs reprises, nous avons engagé une mutation du système de gestion des ressources humaines, en fixant des principes et une feuille de route et en rénovant son organisation.
Les principes ont été clairement affichés dans le Grenelle de l'éducation, à travers les douze engagements que j'ai pris, qui tous vont dans le sens d'une plus grande personnalisation du parcours du professeur. Concrètement, cela doit permettre à tous les personnels de bénéficier d'échanges plus humains, plus personnalisés. Je ne prétends pas que tout a changé du jour au lendemain et je suis certain de l'exactitude des témoignages que vous livrez.
Toutefois, nous travaillons à ces changements au quotidien. Conformément aux engagements du Grenelle de l'éducation, les trente académies de France ont chacune publié une feuille de route en la matière, qui lie l'ensemble des services de direction des ressources humaines, à l'échelle des rectorats et des départements. Tout professeur peut d'ailleurs s'y référer, pour faire valoir ses droits.
Nous sommes en chemin. Comme pour le souci de « ne pas faire de vague » dont nous parlions tout à l'heure, je n'ai jamais prétendu que les problèmes visés disparaîtraient du jour au lendemain, toutefois nous avons fait de grands pas en ce sens.
Bien entendu, pour cela, il faut que l'ensemble de l'institution change progressivement de culture, que les directions de ressources humaines et les rectorats s'amendent et se donnent les moyens de la personnalisation des parcours – nos consignes sont très claires.
Vous trouverez ainsi, à côté des exemples négatifs que vous avez cités, des exemples de professeurs pour qui cette personnalisation a commencé. Il importe désormais de parachever cette mutation ; c'est le sens de la politique menée.