Environ 2 milliards d'euros sont prévus dans ce PLF pour financer la priorité qu'est le remplacement des enseignants dans les écoles primaires publiques ; c'est 1,5 milliard, pour les remplacements dans les collèges et les lycées publics. De fait, nous devons assurer la continuité pédagogique et répondre aux attentes des parents pour que tout enseignant absent soit remplacé, surtout dans les territoires les plus en difficulté.
Améliorer l'efficacité du remplacement des enseignants est l'une des réformes prioritaires que le Président de la République s'est engagé à mener dans le cadre du plan pour l'égalité des chances. C'est également l'un des douze engagements que vous avez pris lors du Grenelle de l'éducation, monsieur le ministre. Je ne doute ni des moyens considérables mis sur la table, ni de l'amélioration de nos résultats en la matière au niveau national ; ils sont certains.
Toutefois, des disparités académiques persistent. Malgré nos efforts les services de l'éducation nationale de certains départements, comme le mien, le Val-d'Oise, peinent à attirer des professeurs et font encore face à des problèmes dans la gestion des absences et dans l'organisation des remplacements. Il nous reste donc des efforts à déployer pour couvrir l'ensemble des besoins de remplacement et des actions spécifiques à mener dans certaines zones en tension.
C'est donc du point de vue de l'égalité des chances que je vous interroge : alors que nous disposons déjà d'outils de mesure pour évaluer l'écart entre le taux d'encadrement dans l'éducation prioritaire et hors de celle-ci, peut-on envisager d'en déployer de similaires pour mettre en évidence l'écart des taux d'efficacité des remplacements selon les territoires et appréhender cet enjeu de manière encore plus fine ? À terme, nous pourrions peut-être envisage des primes plus importantes dans les zones où les tensions et les difficultés sont les plus fortes.
Je le redis, beaucoup de moyens ont déjà été déployés ; je salue également les efforts accomplis par la direction académique de mon département. Toutefois, les taux de remplacement restent plus faibles dans des villes comme Gonesse, Goussainville, Fosses ou Luzarches qu'à Paris, Lyon ou Bordeaux.