Je reviens sur la revalorisation des enseignants. J'ai rappelé tout à l'heure que le gouvernement de François Hollande avait instauré, en partenariat avec les organisations syndicales, le protocole PPCR, qui concernait les carrières de tous les enseignants. Sitôt votre arrivée au ministère, vous l'avez évidemment supprimé.
Je rappelle de quoi il était question. L'objectif était de revaloriser l'intégralité de la profession : le PPCR concernait en effet 820 000 personnels – enseignants, psychologues, personnels d'éducation et d'orientation –, fonctionnaires et assimilés, de l'enseignement public et privé sous contrat. La revalorisation des grilles consistait à augmenter à chaque échelon, pour les titulaires, les indices nouveaux majorés de huit points en moyenne, soit une augmentation de 37 euros brut par mois.
Dès son application en 2017, contrairement à ce que vous disiez tout à l'heure, la moitié des enseignants déjà rémunérés par l'éducation nationale l'année précédente – c'est-à-dire en 2016 – avaient gagné au moins 3 % de plus. Sur l'ensemble des enseignants, l'augmentation du salaire moyen entre 2016 et 2017 avait été de 1,6 %. Nous regrettons qu'il ait fallu attendre cette année pour que vous appliquiez à nouveau une augmentation, sous la forme de primes éparses et uniquement pour les débuts de carrière. L'amendement vise à consacrer 300 millions supplémentaires à la revalorisation des enseignants en 2022.