Intervention de Clémentine Autain

Séance en hémicycle du lundi 25 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission enseignement scolaire (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Il vise à créer un plan de titularisation. En effet, la situation est scandaleuse et inacceptable : les postes d'enseignants vacants ne cessent d'augmenter – en Seine-Saint-Denis, on connaît très bien le problème –, comme le recours aux contractuels dans le second degré, pour couvrir les besoins de remplaçants. Cela ne permet pas d'atteindre l'objectif qui devrait être celui du service public, c'est-à-dire un nombre suffisant de postes, occupés par des enseignants titulaires et non précaires.

En novembre 2020, 36 515 non-titulaires enseignaient, or ils étaient 35 315 en 2019 : vous augmentez la proportion des professeurs non titulaires – 4 891 de plus depuis 2017. C'est absolument considérable. Nous ne pouvons accepter cette situation. Il faut titulariser ce personnel et ouvrir des postes en nombre suffisant. Pour cela, il est nécessaire de revaloriser les salaires des enseignants. Sans répéter ce qu'ont dit mes collègues, tant que les conditions d'enseignement ne seront pas correctes dans les établissements, incluant des salaires suffisamment attractifs, il est évident que la course folle ne fera que s'accélérer pour pourvoir les postes vacants avec des non-titulaires.

Il s'agit d'un amendement de repli : nous préférerions que vous acceptiez de payer enfin correctement les enseignants et de faire en sorte que les postes soient pourvus. Comme ce n'est pas le cas, nous demandons un plan de titularisation des contractuels.

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