S'il est un sujet sur lequel la lecture du budget ne suffit pas, c'est la médecine scolaire. La question n'est pas tant d'examiner si les postes sont créés budgétairement, mais de savoir s'il y a concrètement des médecins dans nos établissements. Et la réponse est non. Dans le département de Seine-Maritime, vingt postes de médecins sont vacants. La médecine scolaire est laminée, abîmée et abandonnée.
J'entends Mme la rapporteure spéciale nous dire qu'il serait intéressant d'envisager une réforme d'ampleur de la médecine scolaire. Pourquoi ne l'avez-vous pas faite ? Qu'avez-vous attendu ? La crise a révélé à quel point il fallait prendre soin des mômes. Ceux-ci ont été bousculés par la crise que nous avons traversée : les consultations chez les psychologues ont augmenté de 30 % au sein d'un territoire de santé comme le nôtre.
Vous venez de mettre à mal le secret médical, à la faveur du débat sur le passe sanitaire, et vous nous dites qu'il serait intéressant d'envisager – demain, peut-être, s'il fait beau – une réforme de la médecine scolaire ? Mais enfin, vous vous moquez du monde ! Il faut oser le dire !