Le paradoxe, c'est que, si nous sommes tous d'accord sur les constats relatifs à la médecine scolaire, nous ne nous entendons jamais sur les solutions.
Je ne reviendrai pas sur les chiffres déjà cités. Nous sommes dans une telle situation que des rectorats ont dû embaucher des jeunes gens, des médiateurs de lutte anti-covid – LAC –, pour travailler aux côtés des infirmières. Si le fait d'avoir un petit boulot est très bien pour eux, cela crée des difficultés dans les établissements. On sait combien les infirmières sont vraiment des personnels importants dans les collèges, les lycées et les internats et qu'il en manque.
Pour ce qui est des médecins, 1 000 ETP sont occupés sur les 1 500 prévus ; certes, nous avons du mal à valoriser cette profession. Je vous propose un calcul mathématique, monsieur le ministre, puisque vous les appréciez : si l'on fait une règle de trois, en rapportant la base statutaire de 1 607 heures par an et par médecin au nombre d'élèves en France, le temps obtenu par scolarité, et non par année, est de huit minutes. Comment voulez-vous avancer dans ces conditions ? Nous marchons sur la tête !