Nous sortons de l'examen d'un projet de loi de financement de la sécurité sociale où la situation des infirmières et infirmiers et des médecins a été largement débattue, même si nous aurions préféré prendre encore plus de temps pour en débattre. Les 183 euros d'augmentation prévus à la suite du Ségur de la santé pour celles et ceux qui y ont eu droit étaient salutaires – je le dis car, si on ne commence pas par le dire, on se fait huer ; mais c'était insuffisant, comme nous n'avons pas cessé de vous le dire. Dans notre pays, 180 000 infirmiers diplômés d'État ont changé de profession et ne reviennent toujours pas, malgré ces 183 euros d'augmentation, hélas insuffisants.
Vous avez prétendument fait sauter le numerus clausus, mais nous ne cessons de vous dire que, pour que cette mesure soit effective, il faut créer des places en faculté, des postes de professeurs et des places en externat et en internat dans nos hôpitaux pour former nos étudiants. Résultat des courses : deux ans après la fameuse « fin du numerus clausus », il y a moins de places à la rentrée 2021 qu'à la rentrée 2020. Si donc vous ne formez pas les étudiants, si vous ne donnez pas envie aux professionnels de santé de faire ce métier, vous n'aurez pas plus de médecins ni d'infirmiers scolaires dans nos écoles.