L'absence de réponse me conduit à insister – je suis obstiné.
En tant que rapporteur de la commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés, j'avais demandé un retour sur évaluation avant la généralisation des PIAL. Ma collègue Jacqueline Dubois a d'ailleurs assez poliment considéré que cette absence d'évaluation portait préjudice à la réalité de l'inclusion des enfants en situation de handicap en raison d'une surmobilisation des AESH.
Monsieur le ministre, pouvez-vous, à la faveur de ce débat, faire la démonstration que les PIAL n'ont pas été un outil de rationnement, de mise à mal de la qualité d'intervention des AESH en milieu scolaire ? Pouvez-vous nous faire la démonstration, avec une évaluation objective, que les PIAL n'ont pas été un outil de remise en cause du droit individuel de l'enfant à être accompagné, ce que les parents attendent légitimement ? Pouvez-vous, avec une évaluation objective, répondre aux questions de notre collègue Ruffin qui explique que quand on gère quatre mômes sur quatre établissements différents, on passe son temps à courir et que les temps de recul, de partage, d'échange avec la communauté éducative sont inexistants ? J'ajoute que l'une des revendications des AESH, qui ne coûte pas cher, est d'être considérés comme des membres à part entière de la communauté éducative, et que ce n'est pas possible avec les PIAL. Sur tous ces sujets, pouvez-vous donc livrer une évaluation objective à la représentation nationale ?