Je constate que cet amendement suscite de l'intérêt et je m'en félicite. Cependant, monsieur Ruffin, il ne faut pas voir seulement les situations difficiles, car si elles existent, elles ne doivent pas nous faire perdre de vue que d'autres se sont, au contraire, beaucoup améliorées au cours des dernières années : j'en connais d'excellentes dans ma circonscription, ce qui est parfois à mettre au compte de à la mutualisation.
Sans exclure que l'on puisse encore progresser sur la question de la robustesse des contrats, nous devons avoir conscience de la présence d'une difficulté particulière, résidant dans le fait que chaque AESH effectue des tâches spécifiques : par sa nature même, l'accompagnement d'un élève, qui s'effectue sur le temps de cet élève, est toujours différent de celui d'un autre. Nous devons bien entendu continuer à travailler sur cette question, mais sincèrement on ne peut pas dire que les conditions d'exercice des AESH se soient dégradées ces dernières années. Vous savez comme moi que, dans certaines académies, le nombre d'AESH recrutés chaque année suffisait à peine à combler l'inflation du nombre de cas notifiés par les MDPH, alors qu'il y avait déjà un déficit, de plusieurs centaines de cas parfois !
C'est pourquoi il me semble qu'au-delà de l'intérêt que nous portons tous à cette question – je salue d'ailleurs le travail mené par M. Jumel en tant que rapporteur dans le cadre de la commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés, présidée par Mme Jacqueline Dubois –, nous devons nous garder de dépeindre une situation uniment catastrophique. Je crois que nous pouvons continuer à progresser et tel est le sens de l'amendement que je soumets à la discussion.