Je dois dire que j'ai pu apprécier sur le terrain l'intérêt des PIAL que je ne percevais pas quand il en était question de loin. J'ai été reçue par le recteur mais bien sûr, dans ces circonstances, c'est un peu comme quand vous visitez une école, monsieur le ministre : tout va bien, vous recevez des compliments mais dès que vous avez le dos tourné, c'est tout l'inverse.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le nombre de prescriptions individuelles reçues a augmenté de 7,5 % alors que l'aide mutualisée, elle, a augmenté de 24,7 %. Vous voyez bien qu'il y a un décalage entre votre volonté de mutualiser et les besoins en aides individualisées notifiées par les MDPH. C'est une organisation imparfaite pour les jeunes, qui ne sont pas encadrés par un nombre suffisant d'AESH et qui souffrent du fait que ces dernières tournent continuellement alors qu'ils ont besoin d'un suivi continu. La mutualisation peut être une bonne solution mais seulement quand c'est vraiment un outil de progression pour les jeunes, du moins c'est comme cela qu'on me l'a vendue. La réalité des chiffres montre que ce que vous faites va à l'inverse de ce qui est nécessaire.