Il ne s'agit pas seulement de dysfonctionnements isolés. Selon l'association d'information et de soutien pour l'inclusion des personnes porteuses de handicap cognitif (Toupi), qui effectue chaque année une enquête à la rentrée, 7 % des élèves en situation de handicap étaient privés d'AESH à la rentrée de 2021, soit 15 000 élèves, dont 1 000 étaient totalement privés de scolarisation. Dans le Val-de-Marne, trois syndicats d'enseignants ont saisi la Défenseure des droits : ils ont constaté que seulement des 60 % des besoins en AESH étaient couverts, même partiellement, à la fin de l'année 2020-2021.
Dans une des villes de ma circonscription, il manque 200 heures d'accompagnement par des AESH. L'inspecteur de l'éducation nationale, que j'ai rencontré, comme à chaque rentrée, m'a dit qu'il n'arrivait pas à recruter et que les AESH démissionnaient. C'est un cercle vicieux, comme pour les profs : ce sont des métiers si peu valorisés que plein de gens démissionnent.
Certes, on peut noter des progrès. Les fameux milliards que vous annoncez, nous les prenons en compte.