Monsieur le président de la commission des affaires culturelles, vous parliez de l'effectivité des lois et du respect des engagements. C'est bien cela que nous demandons. Emmanuel Macron, candidat puis Président, a insisté sur sa volonté de promouvoir l'« école inclusive », au détriment parfois d'autres politiques – nous voyons ainsi qu'aujourd'hui il manque des places dans les instituts médico-éducatifs (IME), ce qui porte préjudice aux enfants en situation de handicap qui ne peuvent pas être scolarisés en milieu ordinaire. D'un autre côté, il manque des AESH et il n'y a pas assez d'heures d'accompagnement.
Certes, lorsqu'un élu de la République contacte les MDPH pour s'inquiéter de notifications qui tardent, cela permet d'accélérer le traitement des dossiers. Mais doit-on se contenter de cela ? Cela ne me paraît pas satisfaisant.
Quand un enfant voit son accompagnement se réduire de vingt-quatre à dix heures, cela ne renvoie pas forcément à un problème de notification. Que constate-t-on aujourd'hui ? Certains enfants pour lesquels douze heures d'accompagnement ont été notifiées ne bénéficient que de trois heures.
Où figurent donc ces enfants dans les statistiques ? Ils ne sont pas en manque d'AESH : ils en ont une. Pourtant, ils ne bénéficient pas de l'accompagnement nécessaire. Nous ne sommes pas jusqu'au-boutistes : ils n'ont pas besoin de douze heures parce qu'on leur en a notifié douze, mais parce qu'il leur en faut douze pour que, dans leur cas, l'école inclusive porte ses fruits. Vous entendre dire qu'il s'agit d'exceptions est insupportable !