Vous n'aviez pas tout de suite remarqué mes signaux, monsieur le président : un instant, j'ai craint d'être devenue invisible !
Je souhaitais m'exprimer pour avoir été citée à plusieurs reprises. Il se trouve que j'ai suivi cette question de l'école inclusive dans le cadre de la commission d'enquête, comme l'a rappelé M. Jumel : sur les cinquante-sept propositions émises par cette commission, j'ai constaté que les trois quarts étaient déjà appliquées – pas toujours pleinement dans les faits, mais la volonté ne laisse aucun doute. Le fait est d'autant plus remarquable que nous venons de traverser une crise d'une violence extraordinaire : malgré tout, l'école inclusive avance.
Lors de la même évaluation, alors que les PIAL existaient depuis deux ans, il m'en est revenu beaucoup d'observations positives de la part des enseignants et des familles, avec tout de même quelques conditions nécessaires à leur fonctionnement. Ainsi, leur périmètre géographique et humain doit rester modéré – une cinquantaine d'AESH, c'est l'assurance d'un PIAL bien géré. Il faut en outre que toutes les parties prenantes souhaitent qu'il fonctionne bien : là où s'étaient présentés des volontaires pour les expérimenter au départ, les choses se passaient parfaitement, au contraire des PIAL créés à marche forcée, sans véritables explications, sans que leur sens et leur but aient pu être tout à fait compris – surtout si leur périmètre est vaste, comme c'est le cas dans certains départements situés au nord de la France.