L'importance des assistants d'éducation vient d'être rappelée : au-delà de la surveillance des grilles, des couloirs ou de la cantine, au-delà de la lutte contre la violence… ils participent à la vie de l'établissement scolaire.
Pourtant, alors que le nombre d'élèves s'accroît, les recrutements d'assistants d'éducation se font attendre depuis des années. Je parle bien des AED, que nous appelions autrefois les pions. C'est souvent un job d'étudiant, et c'est pourquoi je ne suis pas favorable à une augmentation du nombre d'heures pour garantir un meilleur salaire, mais bien à une revalorisation du salaire, tout simplement. Je ne suis par ailleurs pas favorable à l'idée que les AED soient des étudiants en préparation ou en préprofessionnalisation pour devenir enseignants ; ce pourrait éventuellement être le cas pour des assistants pédagogiques, mais il ne faut pas tout confondre.
Nous avons souligné l'importance de leurs missions et où le travail est plus difficile en REP et en REP+. Le présent amendement vise donc à expérimenter dans le département de la Seine-Saint-Denis, où énormément d'établissements sont en REP ou en REP+, un effectif d'un AED pour cinquante élèves au lieu d'un AED pour cent élèves comme c'est le cas actuellement. Cette disposition, qui représenterait un coût annuel de 14 millions d'euros, permettrait d'expérimenter le renforcement de la vie scolaire dans des territoires qui regroupent beaucoup d'établissements relevant de l'éducation prioritaire, mais aussi beaucoup d'incivilités.