Accompagner les jeunes qui en ont le plus besoin, les plus précaires, c'est évidemment notre mission. C'est ce que nous faisons, cependant pas au titre de la mission du service national universel, mais avec la garantie jeunes, qui représente aujourd'hui plus de 200 000 jeunes accompagnés et plus de 455 millions d'euros investis pour accompagner les plus précaires, ceux qui n'ont pas accès au logement, à la santé, et parfois même à la solidarité familiale que vous avez évoquée.
Madame la députée, le SNU coûte certes plus de 2 200 euros par jeune, mais c'est un investissement pour des jeunes dont certains n'avaient jamais vu de médecin ou qui n'étaient jamais sortis de leur département – un jeune sur deux n'avait jamais pris le train. À ces jeunes très jeunes – entre 15 et 17 ans –, il s'agit de donner un peu plus d'espoir et de chances à cette étape cruciale de leur vie. Le SNU est, en soi, un accélérateur d'égalité des chances.
L'avis du Gouvernement est donc évidemment défavorable. Il ne faut pas opposer l'émancipation et un chemin d'avenir pour des jeunes ; les deux constituent une réponse à la précarité.