Au printemps dernier, monsieur Larive, j'ai eu l'occasion de répondre sur ce sujet à un autre député de votre groupe, M. Prud'homme, je crois. Bien évidemment, je suis très sensible à la question des personnes sourdes qui souhaitent pratiquer un sport, y compris au plus haut niveau, même si les Deaflympics sont moins sélectifs que les Jeux olympiques et paralympiques ; mais ce n'est pas ce dernier point qui nous occupe.
Le mouvement dont vous parlez n'est pas reconnu – il ne souhaite d'ailleurs pas l'être – par le Comité international paralympique, c'est-à-dire par l'organe olympique international des personnes handicapées ; en revanche, il l'est par le CIO. J'invite donc ses membres à se structurer, à venir nous voir, voire à quitter la Fédération française handisport pour créer une entité à part entière ; par ailleurs, comme je m'y suis engagée, nous soutiendrons les athlètes concernés en vue de leur déplacement au Brésil, où auront lieu les prochains Deaflympics.
Cependant je suis défavorable à votre amendement en raison du montant sur lequel il porte – 1 million d'euros, ce qui est bien supérieur aux besoins des sportifs à cette occasion. Nous discuterons du reste avec eux de la sélection et de l'ampleur de celle-ci : le ministère n'a pas vocation à soutenir la participation à des compétitions de masse, mais à des compétitions de haut niveau.