Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 26 octobre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Enseignement des langues régionales

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

C'est un travail typique de ce que la coopération entre le Parlement et le Gouvernement permet de faire quand il s'agit d'avancer sur un sujet comme celui-ci, qui mérite que nous lui consacrions toute notre énergie, toute notre attention et tout notre sens de l'équilibre.

Grâce à cela, la promesse du Premier ministre a pu être honorée : une séance de travail s'est bel et bien tenue pour dégager des pistes destinées à faire progresser les langues régionales dans le cadre de la Constitution. Aujourd'hui, 120 000 élèves les apprennent en France et nous voulons aller toujours plus loin dans le respect des règles constitutionnelles et législatives. Chacun a en tête l'article 2 de la Constitution selon lequel « la langue de la République est le français » et l'article 75-1 qui consacre la place des langues régionales dans le « patrimoine de la France ».

Nous devons voir dans la décision du Conseil constitutionnel toute une série de leviers pour le développement des langues régionales. Je pense en particulier à la consécration du bilinguisme. Je vous confirme que nous sommes en train de préparer de nouveaux textes qui vont nous permettre tout à la fois de respecter cette décision, d'aller plus loin dans la manière de consolider juridiquement l'existant, d'ouvrir des perspectives de développement tout en nous assurant du respect des principes de base.

Il est évident que tout élève devra apprendre le français et atteindre un certain niveau, garanti par son parcours éducatif, ce que permet le bilinguisme à méthode immersive. Nous devrons aussi veiller à ce que l'apprentissage de la langue régionale soit facultatif. Nous prendrons aussi une série de mesures encourageant le développement des langues régionales, quelles que soient les méthodes, dans le cadre de l'enseignement public ou des établissements privés sous contrat.

Je finis en soulignant l'importance du futur Conseil national des langues qui s'intéressera aux langues vivantes étrangères, aux langues anciennes, grec et latin, mais aussi aux langues régionales, ce qui contribuera à développer leur dynamique pédagogique.

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