Monsieur le Premier ministre, un an, jour pour jour, après l'attentat ayant coûté la vie de Nadine, Vincent et Simone en la basilique Notre-Dame de Nice, j'ai une pensée pour les victimes d'attentats terroristes et leurs proches sur le territoire national et partout dans le monde.
Le 29 octobre dernier, après le tragique attentat du 14 juillet 2016 et la tempête Alex, qui nous avait touchés seulement quelques semaines avant, Nice était de nouveau frappée par la folie meurtrière d'un barbare islamiste. Le matin, un peu avant 9 heures, le terroriste entre dans la basilique et commet l'indicible. Un passant dans la rue appuie sur le bouton d'alerte et les policiers municipaux interviennent. Ils finiront par blesser le terroriste et l'arrêteront.
Depuis cet événement, votre gouvernement nous a proposé trois textes : la loi « séparatisme », la loi « sécurité globale » et la loi « confiance dans l'institution judiciaire ». Certaines de vos propositions sont allées dans le bon sens, mais pourquoi ne pas être allés plus loin ? Pensons à la reconnaissance faciale, à l'extension des pouvoirs de nos policiers municipaux – accès à certains fichiers de police ou possibilité de contrôler les identités, par exemple.
Nous ne voulons pas et nous ne vous demandons pas de faire de la France un État sécuritaire. Nous ne sommes pas dans la caricature. Notre groupe a déposé deux propositions de loi sur l'islamisme radical. Nous vous demandons simplement de nous doter de tous les outils nécessaires pour offrir plus de sécurité aux Français, où qu'ils soient sur le territoire national.
Comme vous, mes chers collègues, comme tous ceux qui nous écoutent, comme tous les Français, je suis lassée de voir chaque année la liste des victimes du terrorisme s'alourdir. Quand serons-nous suffisamment armés pour mettre fin au fanatisme religieux ?