Concernant cette augmentation de la dette, j'inviterai donc chacun à balayer devant sa porte !
Deuxièmement, vous vous préoccupez également de la soutenabilité de notre dette. Or la dette de la France est soutenable – parce que la reprise est là, parce que générer de la croissance nous donne la capacité de faire face à nos engagements, parce que le projet de loi de finances pour 2022 inclut un mécanisme d'amortissement de la dette spécifique au covid-19 auquel nous consacrerons 1,9 milliard dès 2022 et plus généralement 6 % des recettes fiscales supplémentaires.
Troisièmement, enfin, vous nous interrogez sur la composition de la dette et l'identité de ses détenteurs. Il s'agit là d'un point éminemment complexe, dans la mesure où une grande partie de la dette fait l'objet de transactions sur les marchés financiers, entraînant des changements presque instantanés de détenteurs finaux. Ce que je peux vous affirmer et qui vous rassurera peut-être, c'est que notre dette se divise schématiquement en quatre quarts, le premier détenu par des investisseurs français, le deuxième par des investisseurs de la zone euro, le troisième par des investisseurs hors zone euro – dont de grandes banques centrales – et le dernier par la Banque de France, dont la part va d'ailleurs croissant en raison du programme d'achat d'actifs de la Banque centrale européenne (BCE). En tout, les banques centrales étrangères et fonds souverains étrangers ne détiennent que 18 % de la dette française : nous voilà loin de la situation de dépendance que vous vous êtes complu à évoquer.