Intervention de Didier Quentin

Séance en hémicycle du mardi 26 octobre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Médecins intérimaires

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Quentin :

Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, ma question rejoint en partie celle qui a été posée par le président Chassaigne. Elle porte en effet sur les conséquences de l'article 33 de la loi dite Rist, qui prévoit un contrôle renforcé de l'intérim médical et un plafonnement des rémunérations. Sa mise en œuvre s'est traduite par de graves difficultés pour les hôpitaux, notamment pour leurs services d'urgence, en raison du retrait des candidatures de médecins intérimaires qui se trouvent insuffisamment rémunérés.

C'est ainsi que le centre hospitalier de Royan risque de ne plus être en mesure d'assurer le fonctionnement du SMUR – structure mobile d'urgence et de réanimation – sur seize dates durant les mois de novembre et de décembre, ce service tournant avec un seul praticien. D'autres services de l'établissement seraient également directement affectés. Une situation aussi préoccupante aura un impact majeur sur la sécurité sanitaire du pays royannais, bassin de population de plus de 80 000 habitants. La situation est la même dans 44 établissements hospitaliers de la région Nouvelle-Aquitaine et dans près de 200 au plan national. L'accompagnement et la concertation annoncés par le communiqué de votre ministère en date du 21 octobre semblent tardifs et un certain flou demeure dans la mise en œuvre de cette réforme en 2022.

Quelles sont, monsieur le ministre, les réponses d'urgence que vous entendez apporter pour apaiser l'inquiétude des directeurs d'hôpitaux, des praticiens et des agents hospitaliers, notamment ceux des accueils des urgences et des SMUR et, au-delà, de nos concitoyens légitimement inquiets des risques de fermetures temporaires de beaucoup de services d'urgences ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.