Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, les réserves de sang sont au plus bas et continuent de baisser en raison des effets de la crise sanitaire liée au covid-19. Il y a un mois, François Toujas, président de l'Établissement français du sang (EFS), a alerté sur cette situation extrêmement inquiétante et appelé à donner son sang d'urgence.
La situation est inédite, descendue à un niveau jamais atteint depuis dix ans selon l'EFS, qui doit prélever 10 000 dons par jour pour répondre aux besoins des patients et disposer de suffisamment de sang pour chaque groupe sanguin. La reprise d'une activité hospitalière soutenue a accru les besoins.
En Mayenne, territoire toujours exemplaire dans sa mobilisation en faveur du don de sang ou de moelle osseuse, nous sommes particulièrement attentifs à ce sujet. Des appels ont été lancés auprès des employeurs, pour favoriser le don de sang de leurs salariés, et auprès des autorités locales, pour faciliter l'organisation de collectes mobiles dans les territoires. Les étudiants sont également incités à donner leur sang dans les collectes mobiles ou dans les 120 maisons du don.
J'ajoute que la détention du passe sanitaire n'est pas requise pour donner son sang : il suffit de peser plus de 50 kilos, d'être en bonne santé et d'avoir entre 18 et 70 ans.
Je saisis l'occasion de cette question au Gouvernement pour rappeler que le don du sang deviendra bientôt accessible à tous sur la base des mêmes critères, aux homosexuels comme aux hétérosexuels : il s'agit d'un signal fort. Pouvez-vous nous préciser où en est l'application de cette mesure ? Par ailleurs, pouvez-vous relayer devant la représentation nationale l'appel de l'Établissement français du sang, afin que nous soyons, chacun dans sa circonscription, les relais de cet appel en faveur d'un geste tout à fait indispensable ?