Avant d'aborder le texte sur le fond, je tiens à exprimer, au nom du groupe UDI et indépendants, notre frustration quant aux conditions du travail parlementaire sur ce texte. D'une part, nous regrettons la politique de plus en plus stricte de recevabilité des amendements, un sur deux ayant été déclaré irrecevable en commission ou en séance, ce qui entrave notre capacité à débattre de sujets de grande importance. D'autre part, l'adoption de pas moins de 200 amendements rédactionnels témoigne de la précipitation dans laquelle ce texte a été rédigé, et que dire des plusieurs centaines de millions d'euros que représentent les quelque 38 amendements gouvernementaux adoptés au regard de la sincérité des comptes de la sécurité sociale, tels que présentés il y a quelques semaines ?
Sur le fond, comme nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, nous ne pouvons qu'être inquiets du maintien des comptes sociaux à un niveau de déficit et de dette inédit. Le déficit de la sécurité sociale pour 2021 se maintient à 34 milliards d'euros et la dette culmine à 166 milliards d'euros. Nous le répétons : on ne peut raisonnablement faire reposer les politiques publiques d'aujourd'hui sur la dette. Sans réforme structurelle, vous laissez aux générations futures le soin de payer pour les dépenses d'aujourd'hui.