Enfin, j'en viens au thème que j'ai choisi cette année : un bilan de la création des bases de défenses. Après une décennie d'application et en dépit de difficultés initiales, cette réforme a été pleinement assimilée par les armées. La relation entre soutenants et soutenus est globalement bonne, malgré une difficulté à améliorer et même à maintenir la qualité du service rendu, puisque les effectifs de soutenants diminuent tandis que le nombre de soutenus va croissant. Il est difficile de résoudre l'équation consistant à mesurer la performance économique d'une organisation par rapport à son efficience, mais, en matière militaire et compte tenu du contexte géopolitique actuel, nous nous devons de faire primer le domaine opérationnel sur tout autre enjeu.
Les services du soutien sont désormais réduits au minimum, et j'espère que la remontée en puissance prévue par la LPM se poursuivra, s'agissant de ces personnels, après 2022. C'est d'ailleurs tout l'enjeu de la présente LPM : qu'adviendra-t-il des trajectoires budgétaires dans la période qui suivra les élections de l'année prochaine, sachant qu'il s'agit des années les plus ambitieuses de la loi de programmation en question ? L'actualisation de la LPM – pourtant prévue dans la loi – n'ayant pas eu lieu, nous n'avons malheureusement pas pu en débattre. Madame la ministre, j'espère que le Gouvernement ne décevra pas les militaires sur ce point-là.