Ma question porte sur le service militaire volontaire (SMV), engagement militaire d'un an qui permet aux signataires d'acquérir des capacités professionnelles ; il s'agit, entre autres, de recouvrer l'estime de soi et de se lancer dans une carrière. Au programme, un mois de formation au savoir-être militaire, quatre mois d'instruction générale avec remise à niveau scolaire et le passage du permis de conduire. Après tout cela, les stagiaires effectuent quatre à sept mois d'apprentissage professionnel dans la branche de leur choix. Ce sont autant d'occasions exceptionnelles pour de très nombreux jeunes qui bénéficient ainsi d'un encadrement, d'une formation et d'un réseau indispensable à toute évolution professionnelle.
Ce dispositif vise à lutter contre la précarité dans laquelle sont plongés certains jeunes en rupture scolaire et souvent victimes de problèmes familiaux et sociaux. Fondé sur le volontariat, il permet à ceux qui le souhaitent d'être reçus pour passer une visite médicale et un entretien de motivation. Les seules obligations pour y accéder sont d'être de nationalité française et en bonne condition physique.
Le SMV expérimenté depuis la fin de l'année 2015 et pérennisé dans la loi de programmation militaire pour 2019-2025 voit son ambition renforcée en 2022. Le ministère souhaite atteindre les 1 500 jeunes participants, contre 1 200 en 2021.
Madame la ministre, comment souhaitez-vous réaliser cette nouvelle ambition pour ce dispositif que je considère comme majeur pour les jeunes ? Pouvez-vous faire un point sur le budget nécessaire pour atteindre vos objectifs ? Le Président de la République, le 2 septembre dernier à Marseille, a annoncé la création d'une antenne du SMV dans cette ville. Qu'en est-il ?