Intervention de Florence Parly

Séance en hémicycle du mardi 26 octobre 2021 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission défense (état b)

Florence Parly, ministre des armées :

Il est également défavorable. Je sais bien que le débat budgétaire n'est pas le moment où l'on débat du fond des politiques, mais un moment où l'on donne au Gouvernement les moyens de mettre en œuvre ces politiques. Je ne veux néanmoins pas esquiver votre question, monsieur le député. J'ai déjà eu l'occasion de le dire : le fait qu'il existe des marges de progrès pour conduire un véritable dialogue politique au sein de l'Alliance atlantique ne me semble pas devoir nous amener à claquer la porte pour autant. Au fond, la raison d'être de l'OTAN, c'est la défense collective et la sécurité transatlantique. Il constitue donc un élément important de notre sécurité.

Par ailleurs, nous sommes un allié responsable. Nous avons des engagements vis-à-vis de l'OTAN, que nous tenons. Nous participons à l'ensemble des structures et nous finançons une partie du budget de l'organisation. La remise en cause de nos engagements aurait des conséquences : elle nous priverait par exemple du bénéfice d'un certain nombre de programmes communs, tel le système de commandement des contrôles aériens pour lequel des investissements sont en cours.

Je crois donc que la coopération de la France dans l'OTAN renforce notre modèle d'armée ainsi que notre indépendance militaire et stratégique.

Je pense également – même si ce n'est pas l'objet de l'amendement, monsieur le député, c'en est la conséquence – que votre volonté d'augmenter les crédits en faveur de la composante patrouilleurs est satisfaite dans le cadre de la loi de programmation militaire. Nous avons en effet prévu la livraison de six patrouilleurs outre-mer, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à La Réunion, ainsi que de dix patrouilleurs océaniques qui sont destinés à la métropole. Nous avons même décidé d'anticiper la livraison de ces patrouilleurs afin de réduire l'ampleur des réductions capacitaires qui se font jour actuellement, en particulier dans les outre-mer.

Tant pour des raisons tenant au motif principal de l'amendement que pour des raisons liées à la nature du gage proposé, un avis défavorable me semble de mise.

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