La nouvelle politique de rémunération des militaires vise en effet à faire évoluer un système de rémunération qui n'avait quasiment pas bougé depuis plus de cinquante ans. Ce dispositif se caractérise aujourd'hui par une très grande rigidité qui gêne son adaptation aux enjeux actuels et la prise en compte des besoins et des attentes de la communauté militaire. À cet inconvénient s'ajoute un manque de lisibilité puisqu'il existe plus de 170 primes, ce qui engendre une grande complexité et des coûts de gestion très élevés. La NPRM est donc une réforme très ambitieuse et de grande ampleur qui vise à apporter aux militaires une meilleure lisibilité de leur système de rémunération.
Une bonne information est absolument indispensable pour susciter l'adhésion à cette nouvelle politique de rémunération. C'est la raison pour laquelle nous avons engagé une concertation dans le cadre des instances idoines, le Conseil supérieur de la fonction militaire et les conseils de la fonction militaire propres à chacune des armées. Ils sont tenus régulièrement informés, d'abord pendant la phase de conception et de développement, puis, juste avant la mise en œuvre de chacune des étapes, nous leur transmettons les études d'impact.
Nous l'avons fait en 2020 lorsqu'il s'est agi de mettre en place la première étape de la NPRM, entrée en vigueur le 1er janvier 2021, avec une nouvelle indemnité de mobilité géographique. Nous le faisons également dans la perspective de 2022 et de la deuxième étape de la NPRM. Dès le mois de janvier, nous lancerons les travaux préalables au lancement de la troisième et dernière étape de cette nouvelle politique de rémunération, qui tournera autour de l'indemnité de garnison.
Je suis donc tout à fait d'accord avec vous : informer est essentiel pour assurer la cohésion et l'adhésion. Nous nous y employons et nous prenons grand soin des instances de concertation.