Vous dressez un constat : le monde est sujet à des tensions croissantes. La revue stratégique qui avait présidé à l'élaboration de la loi de programmation militaire en avait fait l'analyse. Nous l'avons, depuis 2017, actualisée et la LPM était une réponse à ce diagnostic sur l'état du monde.
Nous avons également apporté à la loi de programmation militaire des inflexions destinées à répondre à certaines évolutions, non pas nouvelles mais qui s'accélèrent. Il était donc urgent de renforcer l'effort dans les domaines identifiés comme prioritaires, en particulier les capacités spatiales, le renseignement et le cyber.
Cela ne remet évidemment pas en cause notre volonté de renouveler les équipements dont sont dotés nos armées ni le fait que nous investissons pour les capacités qui seront celles de la deuxième moitié du XXI
Il m'est difficile, madame la députée, d'aller beaucoup plus loin dans l'analyse parce que je conçois que tout le monde est pressé et que nous sommes dans le cadre d'une discussion budgétaire, destinée à conforter les moyens dont nos armées disposeront. Mais soyez assurée que la loi de programmation militaire s'ajuste en fonction des menaces : c'est ce que nous avons réalisé en 2021, dans le cadre des exercices d'actualisation que nous vous avons présentés.