Par contre, je vais défendre plus longuement l'amendement n° 863 parce qu'il concerne ma circonscription : dix-neuf associations et presque 1 400 anciens combattants forment les forces vives du comité d'entente biterrois, comité actif qui a à cœur de porter le drapeau français à chacune de nos cérémonies. Ils sont absolument indispensables pour perpétuer la mémoire et pour montrer aux jeunes générations que le sacrifice des uns bénéficie aux autres, et la France ne peut se passer de leur présence, car ils permettent la transmission de l'amour du drapeau français.
Cependant, ce dévouement pour la mémoire a un coût, celui des déplacements vers les cérémonies, des gerbes, des impressions, des envois postaux et des réunions, outre celui de l'adhésion qui parfois freine les anciens combattants aux petites retraites. Et, depuis le Covid, le nombre d'adhérents a chuté, non parce que plusieurs d'entre eux en seraient morts, mais parce que le volume des activités a baissé. Le serpent se mord la queue : les subventions étant peu nombreuses, les associations ont de plus en plus de mal à organiser des événements.
Le comité de Béziers s'est dernièrement rendu à l'évidence : il ne pouvait pas, par exemple, organiser un voyage consacré à la Légion étrangère. Si les collectivités les aident, la disparition de l'enveloppe parlementaire a freiné les initiatives locales des anciens combattants et la compensation n'est pas là.