Trop peu de moyens sont accordés aux instances de l'asile. En cette matière, le principal problème est lié non pas tant aux délais d'instruction qu'au délai que connaît chaque demande d'asile avant même d'être enregistrée.
Par ailleurs, près de la moitié des personnes demandeuses d'asile se retrouvent, pour divers motifs, placées en procédure dite accélérée, ce qui a pour principal effet de les priver de l'entièreté des garanties et droits dont ils devraient bénéficier. La réduction du temps d'instruction d'une demande d'asile, qui peut sembler devoir aussi profiter au demandeur, est en réalité susceptible de le léser, parce qu'elle raccourcit le temps dont il dispose pour rassembler des pièces, des témoignages, des articles de presse et de la documentation. Si la réduction des délais de la procédure constitue un objectif partagé par l'ensemble des acteurs de l'asile, encore faut-il que les autorités veillent à ce que l'instruction des dossiers s'inscrive dans une temporalité adaptée.