Je partage pleinement votre constat : nous avons besoin d'un engagement conjoint des services de l'État et des collectivités pour accueillir au mieux les réfugiés. Je tiens d'abord à remercier et à saluer les maires et les collectivités qui se sont engagés, parfois discrètement, mais toujours efficacement, pour mieux accueillir les réfugiés, notamment à l'occasion de la crise afghane.
Nous avons effectivement déployé des CTAIR, qui peuvent également prendre la forme de CTAI, des contrats territoriaux d'accueil et d'intégration des primo-arrivants. Quatorze ont été signés à ce jour, le dernier en date l'ayant été avec Édouard Philippe, maire du Havre et ancien premier ministre, qui s'est ainsi engagé pour mieux accueillir encore les réfugiés. Ces contrats sont systématiquement financés par des crédits de l'État. Dans l'exemple que j'ai cité, ce dernier consacrera ainsi 150 000 euros à soutenir l'action de la collectivité. Cette dernière, quant à elle, s'engage soit sur des éléments très concrets, parfois matériels – accompagnement vers l'emploi, priorisation de l'accès à des places en crèche, accompagnement à l'école –, soit en encourageant les réfugiés à participer à la vie de la commune.
Nul mieux que les élus et les associations locales ne connaît en effet les activités, les matchs de football, les kermesses, les fêtes locales auxquels les réfugiés peuvent participer pour être inclus dans la vie locale. Inclure les réfugiés, ce n'est pas seulement ne pas les exclure : c'est aussi leur tendre la main, les accompagner et les inviter à se joindre à nous et à s'asseoir à la table.