Le rapport que Stéphanie Do et moi avons rendu montre en effet que l'immigration en France est avant tout familiale : l'immigration de travail ne compte que pour 13 %, contre un tiers dans les pays autres de l'OCDE. De plus, le niveau de qualification moyen des personnes immigrées qui entrent sur le marché du travail est pour 40 % d'entre elles inférieur ou équivalent au brevet des collèges, alors que c'est 20 % pour la population non immigrée : l'élasticité-prix sur les salaires est donc beaucoup plus importante en France. Par conséquent, le coût de cette immigration essentiellement familiale – même si ces personnes finiront bien par travailler au bout d'un moment – est négatif pour les finances publiques. Je souligne que c'est le seul cas de tous les pays de l'OCDE.