Je reviens sur le CIR parce que les propos de Mme Ménard m'ont interpellée en tant que professeure de langue à qui on demandait d'évaluer ses élèves selon les critères qu'elle a évoqués – A1, B1, C1, etc. Bien sûr que le niveau A1 est assez faible, mais j'ai amené de nombreux élèves qui avaient ce niveau un peu partout en Europe, certains sont restés là-bas, ont appris à y vivre et s'en sont très bien sortis. Utiliser devant une telle problématique des arguments qui paraissent un peu savants en faisant référence à des niveaux de compétence linguistique est tout bonnement absurde, parce que ce qui compte, dans une telle situation, c'est la chance donnée à ces personnes de s'adapter au bout d'un certain temps. On sait très bien que, quand les familles arrivent et que les enfants vont à l'école, elles acquièrent très rapidement le langage du pays d'accueil et adoptent ses modes de pensée. Je trouve que cette discussion est vraiment oiseuse.