Il y a quelque chose que je ne comprends pas. On dénonce le fait que des places supplémentaires ne seraient disponibles que s'il n'y a pas d'exécution de l'ADA et vous en faites, vous, un argument.
Je souhaite sortir un peu des chiffres et me placer dans la perspective de ce que racontent les grévistes de la faim à Calais. Lorsque vous parlez de 3 000 places d'hébergement en plus, cela ne correspond pas du tout aux besoins, si bien qu'au bout du compte il y a des gens, des êtres humains, qui se retrouvent dehors. Vous aurez alors des responsables politiques qui vont s'élever contre les nuisances pour le voisinage : « Les gens zonent sous les ponts, dans la rue, parfois ils volent… » Si vous ne voulez pas de nuisance, si vous voulez éviter tout cela, hébergez ces gens ! Offrez des solutions concrètes, et vous verrez que les gens iront en hébergement parce que n'importe quel être humain, quand on lui propose un toit, il y va.
Vous ne voulez sans doute pas l'entendre, parce qu'il y a des chiffres, parce qu'il faut créer une ambiance dans le pays, dire que vous contenez la vague migratoire – laquelle n'existe pas. Vous êtes dans cette course à l'échalote : ce sera sans nous, que ce soit à cause des chiffres ou à cause du devoir d'humanité.