Madame la ministre, vous n'êtes pas sans savoir qu'à Calais, une société privée effectue un travail qui relève du pouvoir régalien, en contrôlant la présence de migrants dans les camions en route vers la Grande-Bretagne. Elle fait donc le travail de l'État.
Cela coûte 8 millions d'euros aux concessionnaires du port, à savoir la société d'exploitation des ports du détroit (SEPD). Ces 8 millions d'euros affectent évidemment le résultat. Dans un contexte post-Brexit et post-covid, où le flux de traversées de la Manche a diminué, il y a péril pour les salaires et pour l'emploi. La meilleure preuve est que le groupe Eurotunnel a dû faire un plan de départ de 200 salariés.
Ma demande est donc très simple : je demande que l'État prenne à sa charge les 8 millions d'euros, ou du moins rembourse la société d'exploitation des ports du détroit, afin d'assumer sa charge. Si cela n'est pas possible, je demande que l'État débloque le fonds Brexit qui a été mis en place par la Commission européenne pour faire face aux affres du Brexit, afin que les salariés du port et les responsables soient rétribués pour le travail qu'ils font non pour eux-mêmes mais pour l'État.