Marseille a des besoins très importants et il y a des raisons à cela, François Pupponi l'a dit il y a quelques instants. Parmi les causes de cette situation, on trouve les politiques municipales qui ont été menées ces dernières années et qui ont conduit à cet état de dégradation, notamment des écoles. La priorité n'a clairement pas été donnée aux écoles, d'où cette situation profondément inacceptable à laquelle il faut remédier. Cela étant dit, il n'a échappé à personne que la municipalité a changé depuis l'élection du Printemps marseillais, coalition de gauche qui a décidé de s'attaquer à ce problème et de mener une politique qui mérite d'être accompagnée par l'État. Voilà pour la responsabilité locale, qui existe et mérite d'être signalée.
Mais Marseille souffre aussi depuis des années, et pas seulement pour ses écoles, d'un déficit d'accompagnement de l'État. Déjà dans les années 1990, Guy Hermier, un de nos prédécesseurs dans cet hémicycle, appelait l'État à aider la deuxième ville de France ; cette grande métropole a depuis accumulé les retards de développement, notamment en matière d'infrastructures ferroviaires. Il faut que l'État joue pleinement son rôle aux côtés de la ville de Marseille et de la métropole marseillaise.
S'agissant par ailleurs du plan sur les écoles, les annonces du président de la République trahissent sa volonté d'imposer un nouveau modèle, où les directeurs d'école recruteraient leurs équipes, par exemple. J'espère, madame la ministre, que le bénéfice des dotations prévues par ce plan n'est pas soumis à l'acceptation de telles dispositions. Ce type de chantage n'a pas lieu d'être et j'espère que ces fonds seront attribués aux écoles qui en ont besoin.
J'ajoute enfin, après Christine Pires Beaune à l'instant, que nous avons besoin de visibilité dans la traduction budgétaire des annonces faites par le président de la République. Quelle sera l'ampleur globale de ce plan et la manière dont ces crédits seront répartis dans les différents programmes budgétaires et dans le temps ?